Astro-Politique : 2016 par l’indice cyclique

En ce début d’année 2016, dire que l’équilibre mondial reste très fragile n’aurait rien d’une révélation. Inutile d’avoir recours à l’astrologie pour s’en rendre compte. Dire que l’économie risque de connaître une chute importante, alarmante avec toutes les conséquences que cela entraînera sur les marchés financiers entre autres semble, hélas, une évidence (!) d’autant plus que le chiffre de l’indice cyclique marque une baisse nette et sensible.

Tout d’abord qu’est-ce que l’indice cyclique ?

Découvert par Henri Gouchon (1898 – 1978 )[1] et baptisé « Indice de concentration planétaire » puis repris et développé par André Barbault qui lui donna le nom d’« Indice cyclique », cette technique comme son nom l’indique repose sur le phénomène cyclique. Il rend compte d’une cotation exacte des dix grands cycles planétaires. On additionne chacun des écarts interplanétaires des cinq planètes lentes (Jupiter[2] – Saturne – Uranus – Neptune – Pluton) en tenant compte des seuils de la conjonction et l’opposition, autrement dit de la phase ascendante de 0° à 180° et descendante de 180° à 0°.

La lecture est simple. Lorsque les cycles sont dans leur ensemble en phase de 0° à 180°, les astres s’éloignent de plus en plus les uns des autres, l’indice est donc croissant ce qui se traduit par une courbe ascendante. On pourrait évoquer une dynamique d’expansion. A contrario, lorsque les cycles décroissent dans leur grande majorité de 180° à 0°, les astres donc se rapprochent de plus en plus les uns des autres, l’indice est en baisse et se traduit par une courbe descendante. On pourrait évoquer une dynamique de récession. Ce qui revient à dire que lorsque l’on est dans une tendance à grandes oppositions planétaires, l’indice est à la hausse, et, inversement, il est à la baisse lors d’une forte concentration de conjonctions planétaires.

Comment en comprendre la portée ? Lorsque les planètes se laissent de la distance entre elles, il y a valeur de respiration, d’espace vital, de souffle, les énergies circulent. Lorsqu’elles se concentrent, se rapprochent, il y a valeur d’étouffement, de resserrement, manque d’oxygène. Un peu comme dans les transports en commun aux grandes heures d’affluence, nous sommes comprimés, serrés les uns contre les autres, on respire mal, limités dans nos gestes, la perspective est bouchée, on attend que ça se dégage, que notre espace vital ne soit plus encombré afin de se sentir à son aise et mieux respirer. L’exemple est terre à terre mais il illustre bien le phénomène.

 

QUEL EST L’INDICE CYCLIQUE POUR 2016 ?

Au 1er janvier 2016, la position des cinq planètes lentes sur le zodiaque est la suivante :

Jupiter : 173° – Saturne : 251° – Uranus : 16° – Neptune : 337° – Pluton : 285°

Indice Cyclique 2016

Les écarts :

Jupiter – Saturne = 78°

Jupiter – Uranus = 157°

Jupiter – Neptune = 164°

Jupiter – Pluton = 112°

Saturne – Uranus = 125°

Saturne – Neptune = 86°

Saturne – Pluton = 34°

Uranus – Neptune = 39°

Uranus – Pluton = 91°

Neptune – Pluton = 52°

Ce qui donne un indice de 938° pour l’année 2016. Indice qui varie de quelques degrés dans le courant de l’année en fonction de la rétrogradation des planètes.

Étant donné l’accentuation de la concentration planétaire qui est en action, cet indice va baisser de plus en plus. Au 1er janvier 2020, il sera à 568° marquant de fait une importante concentration des cinq planètes lentes et en particulier l’amorce de la triple conjonction Jupiter Saturne Pluton. La chute constante de cet indice indique que nous sommes très loin de la sortie de la crise économique et qu’elle risque de s’accentuer fortement pour ne pas dire gravement.

 Indice Cyclique 2020

À titre d’exemple pour la France

XXe siècle

  • Entre 1914 et 1918. L’indice a oscillé de 1001° (au plus haut 1914) à 780° (au plus bas 1918) l’indice baissant jusqu’en 1919 à 768°.
  • Entre 1939 et 1945, l’indice a oscillé entre 952° (au plus haut 1939) et 570° (au plus bas 1944).
  • En 1982. L’indice marque : 344°. En juin : dévaluation du franc de 5,75 % puis premier plan de rigueur, prix et salaires bloqués jusqu’au 31 octobre. Fuite massive des capitaux hors du pays qui oblige le gouvernement à décréter une forte hausse des taux d’intérêt (jusqu’à 12 %), ce qui limite la reprise économique.
  • En 1983. L’indice chute toujours : 309°. En mars, nouvelle dévaluation du franc de 2,5 %. Échec de la politique économique du gouvernement Mauroy. Période de Stagflation (simultanément croissance économique faible et forte inflation). Instauration d’un contrôle des changes pour limiter la fuite des capitaux (!)… Année de forte récession.

Pour le XXe siècle, l’indice a oscillé dans des écarts extrêmes de 1080° à 309° !

 

XXIe siècle

  • Crise des subprimes. 2006 l’indice était à 970° – 2007 à 922° – 2008 à 858° – 2009 à 840° – 2008, année du krash, l’indice marquait 838°.
  • Pour 2012. L’indice monte à peine : 928°. Zone euro en récession et économie mondiale au ralenti.

 

L’analyse de cet indice réclame beaucoup de prudence et il ne saurait suppléer l’étude minutieuse de chaque cycle planétaire et de ses liens analogiques à l’échelle mondiale. Mais il a cependant le grand mérite de donner le pouls de l’état monde. Celui-ci est d’autant plus sensible qu’actuellement l’ensemble des cycles planétaires présente de fortes dissonances, les cinq lentes, hormis le cycle Jupiter Pluton (mais ô combien ambigu !), sont en dissonance. Nous sommes donc dans une conjugaison prospective qui converge vers un même résultat : une oppression, le pouls s’accélère sensiblement, s’emballe comme sous l’emprise d’une panique généralisée.

 

Fin de la première partie.

 

Fabrice Pascaud

[1] Président d’honneur du Centre International d’Astrologie et auteur du remarquable « Dictionnaire astrologique (1935). Réédition Dervy mai 2005 »

[2] Sachant qu’à partir de la distance de Jupiter — que ce soit en héliocentrique ou géocentriques les distance sont voisines — l’écart ne varie que de quelques degrés ce qui donne des résultats identiques.

À propos de l'auteur : Fabrice Pascaud

Astrologue et tarologue. 40 ans d’expérience. A été membre du comité de lecture de la revue « L’astrologue » fondée en 1968 par André Barbault. A exercé conjointement à son activité d’astrologue et de tarologue, le métier de journaliste durant 23 ans. Ses compétences ont été saluées par 4 étoiles dans le Guide de la voyance d’Anne Placier.

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4 Commentaires

  1. Barbara 24 janvier 2016 à 18 h 09 min

    Pas très rassurant tout ça, Fabrice.
    Nous sommes dans le creux d’une énorme vague. Espérons que nous résistions et que le naufrage ne nous entraine pas dans ses profondeurs.
    J’en profite pour vous remercier pour vos articles qui m’apprennent beaucoup. Est-ce que vous donnez des cours d’astro ?

    • Fabrice 24 janvier 2016 à 18 h 13 min

      En effet Barbara pas très rassurant. Mais l’humanité a connu tant de périodes difficiles et elle s’en est toujours sortie. L’homme a des ressources insoupçonnées qui parfois se révèlent dans des situations extrêmes. Par conséquent, tout reste possible et pour le meilleur. Mais dans l’attente, la vigilance s’impose.
      Pour les cours d’astro. Oui, j’en donne mais uniquement à des personnes qui maîtrisent déjà les bases. Mes cours sont essentiellement axés sur l’interprétation du thème.

  2. Serge 23 janvier 2016 à 11 h 31 min

    Bonjour Fabrice
    je lis toujours avec grand intérêt vos articles. Avec celui-ci vous me faites découvrir un aspect de l’astrologie que j’ignorais. Intéressant cet Indice Cyclique… Ce qui grandit davantage l’astrologie, « cette grande dame venue de fort loin » comme l’a dit André Breton, je le cite car je sais qu’il vous est cher et à moi aussi.
    Merci infiniment Fabrice et ne changez pas.

    • Fabrice 24 janvier 2016 à 18 h 27 min

      Merci Serge pour votre intérêt. L’indice cyclique est oublié ou fort peu pratiqué, et c’est regrettable. Il est vrai que c’est un peu fastidieux à établir, mais ça donne un climat, une courbe loin d’être négligeable. Il faut bien entendu l’associer à l’étude des cycles en tant que tels et lorsqu’il y a conjugaison de dissonances et un indice cyclique en baisse, la période est donc fragile, pour employer un euphémisme.
      Allez, reste « l’acte poétique qui est incompatible avec la lecture du journal à haute voix. » (André Breton)

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