Le 21 octobre, à la Mutualité à Paris, Jean-Louis Borloo annonçait officiellement le lancement de l’UDI « l’Union des démocrates et Indépendants ». Nouvelle formation de centre droit, son leader a pour ambition d’en faire le premier parti de France. Autant dire que la barre est placée haut ! Plus de 3000 personnes étaient présentes pour porter les fonds baptismaux de cette nouvelle formation politique héritière de l’UDF. Pour marquer nettement cette filiation, la présence à la tribune de Louis Giscard d’Estaing, fils de notre ancien président de la République, Valéry Giscard d’Estaing, présent lui aussi, mais par relai vidéo. Sans oublier Simone Veil et le ralliement de la sénatrice UMP, Chantal Jouanno…

Si cette première sortie médiatique fut un succès, la course des planètes a-t-elle été, elle aussi, au rendez-vous ?

 Thème JL Borloo (Cliquez pour agrandir)

 

Comme il y a toujours un commencement, procédons donc de même.

Jean-Louis Borloo est né le 7/04/1951 à 15 h 15 à Paris (15). La présente étude n’ayant pas pour objectif de passer en détail son thème natal (voir ma précédente étude du 8 avril 2011), notons cependant que cette prise en main se fait lors du transit de Jupiter dans le secteur X de son thème. L’ambition est ainsi manifeste (Jupiter en transit formant un sextile au Soleil natal et un trigone à Neptune natal, configuration de rassemblement s’il en est).

L’UDI a été fondé le 18 septembre 2012.

Fondation de l’UDI (Cliquez pour agrandir)

 

Ce qui frappe d’emblée, c’est la conjonction Lune Saturne au sesquicarré de Jupiter, lequel Jupiter adresse un quinconce à Mars. Les deux astres du pouvoir : Jupiter (contemplez l’étendue de mon royaume) et Saturne (considérez la durée de mon règne) entretiennent une relation plus que tendue, ça roule carré. À cette configuration s’ajoute la Lune, astre de la popularité qui met en relief ladite dissonance. La note de rassemblement, de volonté unificatrice se dessine dans le trigone dissocié de Lune-Saturne à Neptune.

Si l’on se reporte au thème natal de Jean-Louis Borloo et que l’on effectue une synastrie entre ces deux thèmes, que voyons-nous ?

La conjonction Lune-Saturne du thème de la fondation se place à l’opposition de la conjonction Lune-Mars du thème de J. L. Borloo. Ce qui laisse vraisemblablement augurer des problèmes de communication, de compréhension à venir susceptible d’avoir des répercussions sur la stabilité, la solidité de ce nouveau parti, les sympathisants et militants s’inscrivant difficilement dans la durée. De plus, la conjonction Lune-Saturne forme un quinconce au Jupiter radical du thème de Borloo, là aussi nous retrouvons une ligne de frein, d’incertitude (le quinconce, aspect de transition entre l’opposition et le trigone) entre les deux astres du pouvoir.

Autre configuration de taille, le Soleil du thème de fondation se place en conjonction du Saturne natal, au quinconce de la conjonction Lune-Mars et à l’opposition de son Jupiter natal. Les deux astres royaux et de la notoriété (Soleil Jupiter) en position de face à face, obscurcis et quelque peu ralentis dans leur champ d’expression et de rayonnement par Saturne et bousculés par la charge électrique d’une conjonction Lune-Mars. Là aussi, « tenir le pas gagné » comme le disait Rimbaud dans Une saison en enfer ne sera pas chose facile.

Passons maintenant au thème du lancement officiel, le 21 octobre 2012.

Lancement officiel (Cliquez pour agrandir)

 

À la conjonction Lune-Saturne au sesquicarré de Jupiter du thème de la fondation succède une conjonction Soleil-Saturne formant le même aspect. Quant à Jupiter, du quinconce à Mars du thème de la fondation, il passe à l’opposition dans le thème du lancement. Nous retrouvons un climat céleste pratiquement identique, vibrant sur la même tonalité. Le tout s’inscrivant toujours sur cette volonté unificatrice symbolisée par le trigone Soleil-Saturne à Neptune. On voit là un désir profond, sincère, mais contrecarré par un Jupiter peu enclin à épouser toutes les volontés de cette configuration.

Enfin, pour revenir à la Lune. D’une couleur saturnienne par sa conjonction à Saturne dans le thème de la fondation, nous la retrouvons ici dans le signe du Capricorne en bel aspect à Vénus et Mercure. Signe de courage et de volonté accentuée. Par contre, pour ce qui touche la communication, celle-ci sera marquée par un rayonnement « tamisé ».

Procédons à nouveau à la synastrie avec le thème natal de J. L.  Borloo.

Pour résumer, la Lune a passé le relai au Soleil qui recrée les mêmes configurations avec le thème radical de Borloo. Avoir ainsi les luminaires aussi assombris dans les deux cas n’est pas ce qu’il y a de plus porteur lorsqu’on exerce une activité publique et qui plus est politique, surtout lorsque Saturne et Jupiter se regardent de travers. S’exprime ici une récurrence très significative.

Comme je le souligne fréquemment, il est essentiel de bien définir les significateurs planétaires en analogie avec l’objet d’une étude prévisionnelle. En matière politique, Saturne (rigueur et durée) Jupiter (autorité et reconnaissance) Soleil (rayonnement du moi) sont les plus significatifs à suivre. En la circonstance, ils sont affligés de part et d’autre. Ce qui signifie que l’expansion et l’engouement de départ, — portés actuellement par le transit de Jupiter en secteur X du thème de Borloo —, pourraient progressivement s’atténuer. Jean-Louis Borloo sera peut-être contraint de revoir sensiblement à la baisse ses ambitions de départ.

Voyons déjà le premier cap lors du transit de Jupiter en Cancer à partir de juin 2013. En particulier, lorsqu’il formera un carré en T avec l’opposition Soleil-Neptune natal.

Affaire à suivre…

Fabrice

Thèmes réalisés à l’aide du logiciel Astroquick de Daniel Vega.

À propos de l'auteur : Fabrice Pascaud

Astrologue et tarologue. 40 ans d’expérience. A été membre du comité de lecture de la revue « L’astrologue » fondée en 1968 par André Barbault. A exercé conjointement à son activité d’astrologue et de tarologue, le métier de journaliste durant 23 ans. Ses compétences ont été saluées par 4 étoiles dans le Guide de la voyance d’Anne Placier.

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