L’étude d’autres cultures est à mon sens essentielle pour approfondir et affiner le champ de connaissance de l’astrologie, connaissance qui se doit d’être une ouverture au monde et non un enferment dans une supériorité théorique. Je vous invite donc à un voyage à travers ce documentaire portant sur les masques Kwakwaka’Wakw.
Dans la société Kwakwaka’Wakw de la Colombie britannique, les masques font partie du patrimoine symbolique d’un noble ou d’un chef. Le masque présenté ici est un masque à transformation de la fin du 19e siècle sculpté dans du bois de cèdre, issu des collections du Musée de l’Homme. Il révèle la double nature de l’être : fermé, il représente un corbeau, ouvert grâce à un dispositif de cordelettes, il représente un visage humain au nez crochu. Ces masques à transformations, manifestations ancestrales des esprits, sont associés à un mythe, une danse, un costume. Ils apparaissent lors de représentations religieuses ou théâtrales et lors de potlatchs, grand rassemblement pour la transmission des privilèges. Un rappel historique est établi par les ethnologues E. Curtis et F. Boas, et la découverte de l’art indien par les surréalistes et Claude Lévy-Strauss en exil à New York dans les années 40. Bill Holm, spécialiste de l’art indien, initié et danseur de masque, procède à une analyse de ce masque. Il pense que c’est certainement un masque de cérémonie tlasala originaire de la région de fort Rupert et qu’il représente un ancêtre à son arrivée sur Terre. Depuis 1951, l’art et la sculpture indienne font preuve d’une certaine renaissance ; les jeunes générations perpétuent la tradition. Un sculpteur de masque parle des formes et motifs et en particulier de l’ovoïde, base de toute création. Enfin, un sculpteur et danseur raconte la légende du corbeau qui a apporté la danse tlasala, danse de pais associée au déluge. Générique Auteurs, réalisateurs : Marie-Dominique Dhelsing, Ludovic Segarra Production et diffusion : CNRS Images / media. Copyright CNRS Images / media 2001
Note personnelle : Lors de la vente de la « collection » André Breton en 2003, parmi tous les objets se trouvait un masque à transformation. De nombreux spécialistes, collectionneurs et musées attendaient avec avidité sa mise en vente. La fille du poète, Aube Elléouët, retira le masque des lots et le restitua au U’mista Cultural Centre d’Alert Bay. Une cérémonie de restitution fut organisée au cours de laquelle Aube reçut le nom de U’ma « femme noble » en kwakwala.
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J’ai découvert par harard l’image du masque Kwakwaka’Wakw sur votre site. Pourrais-je en savoir plus sur ce masque qui m’intéresse ? Est il dans votre collection ? De quand date il ?
Avec mes salutation distinguées.
André Delpuech
Merci pour votre message. Hélas, je n’ai pas ce masque en ma possession. J’ai trouvé cette photo sur internet. Mais il me semble qu’il avait été exposé au musée Branly, il y a trois ans, dans le cadre d’une exposition temporaire.