En cette fin d’année, ce n’est pas une vidéo que je vous propose, mais le texte de ma conférence que j’ai donnée dans le cadre de la FDAF le 12 octobre 2024 portant sur le thème : Le nouveau paradigme. Quand Uranus, Neptune et Pluton changent le monde. Un peu de lecture pour boucler 2024. « Un mot tout est sauvé. Un mot tout est perdu » (André Breton).
Je tenais à vous remercier pour votre fidélité, pour l’intérêt que vous témoignez à mes analyses astrologiques. De mon mieux, j’essaie de rester rivé à l’observation astrologique donc symbolique des mouvements de la vie. La prospective, la prévision sont des exercices périlleux, mais c’est le sel de l’astrologie, oserais-je dire. L’astrologie mondiale seule permet de valider le fait astrologique. Observation des cycles — Prévision — Rendez-vous avec l’histoire. L’astrologue a raison ou tort, et il ne peut pas s’en sortir avec des pirouettes psychologiques. C’est pour cela que l’astrologie mondiale revêt toute son importance. C’est grâce à elle que l’astrologie parviendra à s’imposer.
Je vous souhaite une très belle fête de fin d’année.
CONFÉRENCE FDAF 12 OCTOBRE 2024
Hôtel Modigliani
NOUVEAU PARADIGME ET MUTATION ANTHROPOLOGIQUE
INTRO
« Plus de lumière ! » furent les dernières paroles de Goethe sur son lit de mort. Ces paroles soulevèrent le questionnement. Demandait-il plus de lumières pour lutter contre l’obscurcissement qui peu à peu prenait place en lui ou exprimait-il, en ce dernier souffle, la présence d’une lumière, d’une clarté au seuil de cet espace insondable sur lequel ouvre la mort physique ? Nous sommes là confrontés aux forces mystérieuses de Pluton, le spéléologue de l’âme humaine. Pluton qui va quitter prochainement le signe du Capricorne pour entrer dans celui du Verseau et y demeurer durant 19 ans. Et en effet, de la lumière, il va nous en falloir.
« Les siècles boules de neige n’amassent en roulant que de petits pas d’hommes », disait André Breton dont on fête actuellement le centenaire de la publication de son « Manifeste du surréalisme » le 15 octobre 1924. André Breton qui voyait en l’astrologie une très grande dame, fort belle, venue de si loin et détenant l’un des plus hauts secrets du monde. Chacun à sa façon, en fonction de ses aptitudes et du contexte, essaye d’apporter son petit pas d’homme, sa petite boule de neige à l’humanité, laquelle est de plus en plus fragile sur ses assises. L’on pressent une cassure, une faille d’où peut surgir l’inattendu — ou le trop attendu selon — susceptible de tout faire chanceler. « Ça ne peut plus continuer ainsi » cette phrase résonne lors du ras-le-bol, du trop c’est trop. Pourtant, une parcelle de lumière, d’espoir ne saurait nous abandonner définitivement. « Tenir le pas gagné » (Rimbaud), ce pas, il faudra le tenir coûte que coûte.
Ce marasme, ce tissu d’incohérences et cette confusion qui nous cernent de toute part laissent sans voix. Comment est-ce possible d’en être arrivé là ? Neptune, aurais-tu ton mot à dire ? Toi qui peux donner le meilleur comme le pire. Toi qui te joues de la réalité comme le joueur de bonneteau sait dissimuler la carte témoin. Ta présence en ton propre signe : Poissons, est-ce un défi que tu as lancé à l’humanité pour lui demander paradoxalement d’affiner son discernement ? L’enjoindre de revenir à l’essentiel de ce qui la constitue en tant qu’être humain ?
Dans un tel contexte, en tant qu’astrologue, je me pose la question suivante : quelle efficacité dans sa portée revêt l’analyse astrologique devant tant d’incohérences, de raisonnements par l’absurde qui conduisent peu à peu l’humanité vers les pires déconvenues pour ne pas dire désastres ? Certes, l’on peut toujours s’évertuer à incliner l’analyse vers une forme d’optimisme béat qui tend à gommer la réalité concrète et observable des choses. Les forces de l’esprit ont indéniablement leur mot à dire, mais comme le précisait Nietzsche dans « Par-delà le bien et le mal » : Une pensée ne vient que quand elle veut, et non pas quand moi je la veux, de sorte que c’est une altération des faits de prétendre que le sujet « moi » est la condition de l’attribut « je pense ». Quelque chose pense, mais croire que ce quelque chose est l’antique et fameux moi, c’est pure supposition.
CYCLES PLANÉTAIRES
L’étude des cycles planétaires permet de suivre l’évolution d’un pays, d’une situation (collective ou individuelle) afin d’en observer les différents mouvements et étapes. Mais — est-il nécessaire de le rappeler ici ? — L’astre agit avec celui qui cherche (Paracelse). Se faire l’observateur de la course des astres, en donner une interprétation — sur le plan collectif s’entend — sans que celle-ci ait la possibilité de peser ne serait-ce qu’un peu, sur les décisions en y apportant la sagesse voulue, quel sens, quelle valeur dans ce cas ladite observation a-t-elle ? Étrange impression de laisser à un soi-disant destin le soin de biseauter l’as de cœur pour faciliter l’apparition de l’as de pique. Prépondérance du pragmatisme immédiat au détriment de la Connaissance sur le long terme.
2025/2026
Dans son livre intitulé « L’avenir du monde selon l’astrologie » publié en octobre 1993, André Barbault pronostiquait ceci : « (…) 2025/2030 : la meilleure période du siècle ! L’on y voit réunies toutes les conditions qui donnent un souffle prodigieux à l’histoire, portée au suprême. Quelle heureuse odyssée nous est réservée ? (…) Cette entrée du second quart du siècle porte le cachet de l’accomplissement d’un nouvel âge de l’humanité. (…) Économie prospère, coopération pacifique, tout est réuni pour que soit vécu un éden. » 31 ans nous séparent de ce pronostic, et il s’en est passé depuis. De prime abord, et vu l’état du monde actuel, mettre des bémols à cette partition prévisionnelle apparaît comme la première des prudences.
Certes, l’année 2026 verra dialoguer harmonieusement au-dessus de nos têtes Uranus, Neptune et Pluton. Pour être plus précis se dessineront les aspects suivants : un trigone Uranus/Gémeaux à Pluton/Verseau les deux formant un double sextile à Neptune/Bélier. En effet comment ne pas être enthousiaste, emporté par les plus belles interprétations lorsque par exemple courant juillet 2026, nous verrons Jupiter se joindre à ce trio en adressant depuis le signe du Lion un trigone à Neptune puis en septembre de la même année un trigone à Saturne ! Nous aurons donc un état céleste totalement inverse à celui que nous avons connu en 2019 et 2020. De configurations sourdes, sombres, en intensités négatives avec un indice cyclique au plus bas, nous passerons à des configurations ascendantes, en hautes intensités avec l’indice cyclique qui amorcera sa remontée constante de février 2025 jusqu’à septembre 2031. Autant dire que tous les voyants seront au vert pour le meilleur des mondes ! Mais comme je me plais souvent à le dire, les configurations planétaires sont aussi ce que nous en faisons selon la loi de l’interdépendance.
PARADIGME
Alors, qu’attendre de ce que l’on nomme un nouveau paradigme ? Ce mot : paradigme est propice à beaucoup de projections, des pires aux meilleures, de la dystopie à l’utopie, selon l’angle d’analyse que l’on adopte. Car, tout endroit à irrémédiablement son envers.
Attardons-nous un peu sur le cycle Saturne Neptune
La conjonction commencera à se former à partir de mai 2025 en Bélier et connaitra son renouveau cyclique le 20 février 2026 à 0° 45 du Bélier. Quoi de plus différent, opposé même que ces deux astres ? Saturne : froid et sec — Neptune : humide et froid, les deux ayant donc en commun le froid. Saturne retient et Neptune lâche, Saturne est à la structuration ce que Neptune est à la déstructuration. L’un endigue et l’autre fait sauter les digues… Saturne/Bélier sera en chute, il devra en conséquence se récupérer, faire un effort de maitrise pour ne pas céder à l’emballement du Bélier. Neptune quant à lui devra s’adapter à l’élan, la fougue et la teneur martiale de ce signe. Ce cycle est à mon sens la clé de voûte de ce trigone Uranus Pluton. Il marquera vraisemblablement une mise en ordre (au pas) afin de ne pas basculer dans un chaos mondial vertigineux aux conséquences catastrophiques. Sans oublier, comme vous le savez, que le cycle Saturne Neptune rythme l’histoire de l’URSS, de la Russie et qu’on le trouve dans le thème de V. Poutine. Ce sera l’heure du bilan, de rendre des comptes.
Un bref rappel historique. En décembre 1846 : le cycle se forme en Verseau, c’est l’avènement du Marxisme. 1847 : rédaction du Manifeste du parti communiste de Marx et Engels et publication en 1848. En 1882 : cycle en Taureau qui marque la naissance des partis socialistes européens. 1917 : cycle en Lion c’est la révolution russe, la prise du pouvoir par les bolcheviks. 1953 : cycle en Balance : la mort de Staline le 5 mars, et le déclin progressif de l’URSS. 1989 : cycle en Capricorne auquel s’ajoute l’opposition Jupiter Uranus, la chute du mur de Berlin.
De ce rapide survol apparait un fil rouge : la masse des déshérités, des abandonnés se soulève pour se faire entendre dans un ultime appel d’air. Donc, verrons-nous à travers le monde se soulever cette multitude de femmes, d’hommes qui subissent le joug d’idéologies épouvantables, fanatiques que celles-ci soient d’ordre politique ou religieux ? Ces femmes, ces hommes qui étouffent, que l’on bafoue, qui survivent et qui clameront haut et fort : « Y’en a marre ! Ça ne peut plus durer ainsi ! » De là, des révolutions, des renversements de régimes… Devrons-nous en passer par la fin d’un monde pour voir ensuite se dresser : « Cet accomplissement d’un nouvel âge de l’humanité. » pour reprendre la formulation d’André Barbault ? La renaissance par les cendres propres à Pluton ou, comme le formulait moins abruptement l’urano plutonien Albert Jacquard dans son livre : « Voici le temps d’un monde fini » : Nous vivons tous, désormais, dans un même monde fini, et ce qui touche les uns ne peut que concerner les autres. Avec des moyens techniques et militaires qui sont ceux d’aujourd’hui, l’humanité continue à penser, donc à agir, en suivant des types de raisonnement qui datent du Moyen Âge. Par ces propos ne nous invite-t-il pas à refaire de fond en comble l’entendement humain comme le proclamèrent les surréalistes dans les années 30 ? Il est donc possible que 2025 soit une année charnière, déterminante, qu’elle marque l’amorce de ce virage, de ce basculement inévitable et nécessaire. Nous savons que l’histoire est Tragique…
MAIS ALORS POUR 2026 ?
Dans ma courte présentation, j’ai associé Pluton à la notion de transcendance. Il va donc nous servir de fil conducteur.
Pluton n’est-il pas la tonalité supérieure d’Uranus et Neptune conjugués ? Uranus cycle de 84 ans et Neptune 165 ans, 84 + 165 = 249 soit le cycle de Pluton qui est de 245 ans en moyenne. C’est pour cette raison que l’on peut voir en lui une possibilité de transcendance lorsqu’il est intégré dans sa dynamique évolutive. Certes, convenons qu’intégrer Pluton sur le plan supérieur n’est ni aisé ni dénué de risques…
Un bref rappel du mythe
Lorsque les trois fils de Saturne : Jupiter, Neptune et Pluton se partagèrent l’univers, le ciel fut confié à Jupiter, l’océan à Neptune et le monde souterrain, le Tartare, à Pluton. Pluton devint ainsi le gardien du royaume des morts, du monde invisible renforcé par un casque en peau de chien que lui donnèrent les Cyclopes lors de la guerre contre les Titans. Ce casque lui conférant le don d’invisibilité exprime les multiples strates des forces obscures autrement dit des puissances de l’inconscient. Cette invisibilité pleinement assumée dans le mythe s’est matérialisée dans le champ du réel par une désincarnation du fait que les hommes ne vouèrent aucun culte à Pluton, allant jusqu’à user d’euphémisme lorsqu’ils devaient l’évoquer. Ce non-dit a engendré un renforcement du refoulé par le déni de lui faire face dans le jeu sacré du rite qui a pour fonction de maintenir le lien entre l’en haut et l’en bas, c’est-à-dire harmoniser les puissances rationnelles et irrationnelles de la psyché. Par ce mécanisme de négation et de refoulement, les puissances de Thanatos gardèrent intact leur état primitif se mettant du coup en parfaite analogie avec le mythe de Pluton. De là, ces éruptions morbides, ces réactions destructrices incontrôlées, manifestations d’un irrationnel négatif, car non intégré dans le champ du conscient, d’aucuns diraient non conscientisés. De là aussi ces adhésions aveugles aux thèses apocalyptiques les plus insensées. Dans ce registre, la psyché est sans limites.
Notre part d’ombre
Pluton c’est aussi notre part d’ombre, il règne en maître dans l’informulé et plus l’obscure s’enténèbre plus sa puissance croît. Mais ne perdons jamais de vue que Pluton c’est aussi les puissances de régénérations — Tout ce qui ne se régénère pas dégénère a dit Edgar Morin né sous une conjonction Soleil Mercure Mars Pluton en Cancer.
En plaquant le mythe sur le champ du réel, comment envisager, interpréter la future entrée de Pluton en Verseau ?
Je vous livre ici, mes réflexions personnelles, flottantes, en vrac, sur les incidences, les effets, du futur transit de Pluton en Verseau associé à Uranus et Neptune. Ce ne sont là que des réflexions jetées de-ci de-là, des hypothèses. Je me suis laissé guidé par le symbole sans retenue aucune ; porté par le vent de l’éventuel.
SCIENCE, MÉDECINE
Le domaine médical va connaître des avancées et des inventions prodigieuses. Pluton sera au service (aux ordres !) de la haute technologie propre à Uranus, il devra s’y adapter sans pour autant abandonner ce qui lui est propre : la mort, les lourdes pathologies, etc. Par exemple, la recherche concernant le cancer va progresser et peut-être arrivera-t-elle à mieux cerner, isoler la cellule cancéreuse et mieux en comprendre les mécanismes profonds demeurés mystérieux jusqu’à présent (le multifactoriel qui dit tout et rien à la fois). De là, des traitements mieux ciblés donc plus efficaces. Ces découvertes pourraient avoir des répercussions positives sur le SIDA et les maladies génétiques lesquelles relèvent aussi du registre symbolique de Pluton.
Disons que les pathologies sournoises aux développements sourds seront sous le contrôle d’Uranus dont la devise est de mettre en lumière, aller de l’avant, se libérer de ce qui entrave… Sans oublier l’évolution fulgurante de la chirurgie : opérations de plus en plus précises, faites à distance à l’aide d’une robotique de pointe. Radiographies (scanner, IRM…) décryptées à l’aide d’algorithmes plus rapides et précis que l’œil humain, mais le diagnostic et le traitement resteront le terrain de la part humaine, du moins c’est à souhaiter. En fait la robotique dans son exercice positif. Nul doute que les dix-neuf années de la traversée de Pluton en Verseau seront révolutionnaires dans le domaine médical.
Arrêtons-nous un instant sur Neptune qui sera en Bélier au sextile de Pluton et d’Uranus. Le Bélier symbolise la tête. Les soins liés aux maladies dites dégénératives, cognitives feront aussi un bon en avant. Peut-on espérer des traitements pour guérir ou à tout le moins atténuer de façon sensible l’évolution de maladies telles que Parkinson, Alzheimer ? Neptune symbolisant ce monde intérieur, océanique sans aucune prise sur la matière, ce monde opaque du repli sur soi dans lequel se réfugient les êtres touchés par ces « nébuleuses et déliquescentes » maladies.
Pour conclure sur ce thème, on ne peut passer sous silence la robotique, l’I.A. et le transhumanisme, l’objectif de ce dernier que l’on passe sous silence pour le moment, est de s’attaquer à la vieillesse, la maladie et la mort pour atteindre l’immortalité ! Projet fou de savants fous. L’hybridation de l’homme et du robot… le cyborg. Le projet Neuralink d’Elon Musk qui est de procéder à l’implant cérébral en livre déjà un avant-goût. Il a du reste reçu l’accord des autorités sanitaires pour tester ces implants cérébraux connectés sur des humains. Irons-nous vers une humanité partagée entre le mythe de Faust et celui de Prométhée (Pluton Uranus) ? Il est vrai que selon le docteur Laurant Alexandre, le parangon de l’IA, de ChatGPT, nous tous ici dans cette salle, nous sommes des « Hommes 2.0 ! » c’est-à-dire obsolètes. Eh bien ! Puissions-nous le rester, Humain, trop humain. Nous nous préparons à vivre effectivement une mutation anthropologique qui n’a pas connu de précédents, car celle-ci sera en rupture avec l’évolution naturelle.
DU CÔTÉ DE LA PSYCHÉ
Le monde de l’inconscient, de tout ce qui se rattache à la psyché sera aussi à suivre de près. À l’heure où certains chercheurs en neurosciences parlent de la conscience non localisée. Le siège de la conscience ne serait pas le cerveau, mais il se situerait « ailleurs », en marge dans un « cloud (?) » ; nous sommes bien là dans un rapport Uranus/Verseau/Pluton. Ainsi, de l’inconscient nous basculons vers le conscient. Car, en effet, qu’est-ce que le conscient et être conscient ? Si l’inconscient a fait l’objet de longues et profondes investigations depuis l’avènement de la psychanalyse, le conscient quant à lui est resté totalement en marge, comme si cela allait de soi. De plus, si l’on part du fait qu’Uranus est exalté en Scorpion, le fait que Pluton soit sous sa gouverne renforcerait leurs valeurs intrinsèques. Arriverons-nous à une forme de matérialisme mystique ou une mystique matérialiste ? Une confluence de la science et de la spiritualité ? De l’immanence et de la transcendance ? La science par les outils qui lui sont propres déboucherait et viendrait corroborer les grands textes sacrés. Je vous avouerai qu’en l’état actuel de mes capacités intellectuelles avoir bien du mal à faire le lien, la synthèse de l’immanence et de la transcendance. Mais qui sait ? Durant ce siècle, la quête du point suprême, lieu de résolution des antinomies sera peut-être atteint.
Les sondages montrent que 72 % des jeunes s’intéressent à l’astrologie, on constate donc une ouverture, une autre forme de questionnement de l’être. L’approche de l’homme dans sa globalité ne pourra plus en rester au stade actuel. Les différents domaines de connaissances ne pourront rester isolés les uns des autres, campés sur des certitudes sclérosantes. Une coopération voire une convergence des différentes disciplines sera nécessaire et salutaire. Nous devrons procéder à une critique et autocritique du champ de nos savoirs respectifs. L’homme du XXIe siècle ne vit pas Saturne de la même façon que l’homme du XVIIIe siècle voire du XIXe siècle. Le rapport au temps, à la durée a changé, de nos jours le grand slogan se résume à : toujours plus et toujours plus vite ! Avidité et impatience : le Saturne de la frustration. Il faudra réussir à dépasser ce stade pour accéder à l’expression supérieure de Saturne : sagesse, profondeur, connaissance… ouvrant ainsi l’accès aux transsaturniennes dans leur expression la plus haute. Uranus : l’éveil — Neptune : la communion des âmes — Pluton : la transcendance, l’alchimie, la pierre philosophale faite homme. Certes, ce ne sera pas dès 2026 que nous accéderons à ces états, mais rien n’empêche d’y tendre.
COMMUNICATION
Difficile d’éviter ce secteur, le mot « com » est devenu incontournable. Nous vivons l’époque où les chargés de communication et les cabinets de conseils occupent une fonction aussi importante — si ce n’est plus — que les dirigeants ! Qui dirige ? Passons.
Pour rester dans le cadre astrologique, procédons par méthode. Uranus qui aura maîtrise sur Pluton sera dans le signe des Gémeaux. Celui-ci régi par Mercure symbolise la mobilité physique et intellectuel, les liens, les échanges, le souffle, la jeunesse, le verbe, le langage, et les métiers liés à la communication, etc. Uranus sera au trigone de Pluton, par conséquent, le monde des multimédias va vivre une importante révolution, une gigantesque mise à jour. Nos moyens actuels de communications (internet, réseaux sociaux…) seront remplacés par de nouveaux outils virtuels plus légers, plus rapides, plus fluides pour transporter l’information… tout ce qui relève de l’élément air propre au Gémeaux et Verseau. La propagation de l’IA va déjà modifier grandement les possibilités puisque celle-ci sera intégrée dans nos ordinateurs, nos smartphones, etc. Uranus synthétise donc nous assisterons à l’association du maximum d’informations concentrées dans le minimum du minimum d’espace, l’ensemble totalement dématérialisé, facilement transportable, logé dans l’espace, les airs, là-haut, le ciel (Ouranos), le Cloud (mais c’est déjà le cas, me direz-vous). De là à prétendre par voie d’extension qu’il y aurait une nouvelle conquête spatiale (Uranus Gémeaux) dans une lutte de territoires (Neptune Bélier), autrement dit la mise en place de frontières célestes après les terrestres, il n’y a pas loin… Une sorte de star wars dans un autre registre. Nous en avons déjà un avant-goût avec le milliardaire Elon Musk qui prépare sa conquête spatiale. Sans omettre que tout ceci est rendu possible grâce à une loi votée sous Barack Obama, en 2015, qui autorise les citoyens américains à entreprendre l’exploration et l’exploitation commerciales des ressources spatiales ! Mais revenons sur terre.
GAÏA, LA TERRE
Pluton, c’est aussi la pollution, les déchets, etc. Comment se débarrasser des déchets que cette révolution technologique, numérique provoquera inexorablement ? Imaginons un instant que l’on trouve le moyen de tout envoyer non plus dans les profondeurs de l’océan (Neptune) ou dans les entrailles de la Terre (Pluton), mais dans l’espace (Uranus) ? L’on peut aussi envisager l’inverse à savoir, nous expédier « ailleurs, tout là-haut ». Toutes ces explorations sur Mars, on peut se demander à quelles fins réelles… Tout est possible quand on pousse la porte de la demeure d’Utopie.
L’écologie qui sera symbolisée par Neptune/Bélier sera-t-elle martiale, despotique, implacable ? Une quête de pureté pouvant conduire à des positions extrêmes, totalitaires… pour le bien de chacun et la préservation de mère Nature. Gare à ce risque de basculement. On peut aussi lire dans ce Neptune/Bélier, un fanatisme religieux, implacable où la parole dite révélée serait la seule et unique à suivre… La conjugaison de Neptune et de Mars par sa maîtrise réclamera une très grande attention pour ne pas verser dans des courants extrémistes qu’ils soient écologiques, politiques, spirituels ou religieux…
Le Bélier, signe cardinal qui marque l’élan, le mythe de la toison d’or. Quelle sera cette nouvelle toison d’or vers laquelle partira l’humanité ? Neptune/Poséidon, dieu de l’océan. L’eau deviendra-t-elle un enjeu à la fois stratégique et économique ? Assisterons-nous à une mainmise de plus en plus forte sur l’eau et à un affrontement des puissances pour en posséder « la propriété » ? Pour résumer : la guerre de l’eau. Préfigurant le futur cycle sombre, inquiétant en large propagation Saturne/Pluton en Poissons en 2053/54 soit au mi-temps de ce siècle… Durant tout le transit de Neptune en Bélier (il y fera son entrée le 30/3/2025 et en sortira le 21/5/2038 pour entrer en Taureau) assisterons-nous une prise de conscience aiguë de la nécessité absolue de sauver notre planète pour éviter une catastrophe épouvantable ? Gare aux colères de Neptune ! En effet, à partir de 2038, Neptune passera en Taureau, signe qui est lié à la nature, la terre nourricière, l’agriculture, l’alimentation, bref, tout ce qui a trait à l’oralité. Neptune Taureau annoncerait-il l’entrée dans une ère nouvelle où la nature serait enfin préservée, choyée, osons avancer la formulation : la nature spiritualisée ? La foi déplace des montagnes, dit-on, donc, en attendant, mettons-nous en marche vers les montagnes pour pouvoir envisager de les déplacer, s’il y a lieu.
LA FINANCE, PARLONS-EN !
Pluton c’est la ploutocratie. Ce monde de la finance qui a étendu son pouvoir sur toute la planète telle une pieuvre, silencieusement, sournoisement réduit à « une poignée d’initiés » non dans l’acception traditionnelle du terme. Par l’entremise d’Uranus, on peut s’attendre à ce qu’il procède de lui-même à sa propre révolution, s’adapte très rapidement aux nouvelles technologiques pour maintenir sa puissance. Après le passage d’Uranus en Taureau qui a, entre autres, mis en place tous les outils en vue de dématérialiser l’argent pour passer au tout numérique, la cryptomonnaie, son passage en Gémeaux va finaliser ce système et créer les nouvelles autoroutes virtuelles de la finance. Comment pourrait-il en aller autrement puisque c’est la haute finance qui alimente les recherches ? Charité bien ordonnée commence par soi-même. Le terme capitalisme est désormais désuet, inapproprié pour qualifier cette oligarchie planétaire.
Pour incliner vers une vision positive, ce pouvoir de la finance participera-t-il bon an mal an, bon gré mal gré au progrès social ? Vraisemblablement, car il n’aura pas d’autres choix pour maintenir sa puissance. Le revenu universel (Neptune sextile Pluton) reformulé, reviendra-t-il au centre du débat politique ? Cela apparaitrait comme une avancée sociale positive, humaine, mais attention aux limites collatérales qui en découleraient. La suppression d’emplois que va entrainer l’I.A. va être considérable…
Espérons que parmi les futurs chefs d’orchestres de la finance mondiale certains aient une oreille plus fine, sensible, réceptive et réussissent à maintenir, renforcer le lien humain.
(Inclure légère digression géopolitique : essor économique du Japon – BRICS… Faire court)
LIBERTÉ, LIBERTÉ CHÉRIE
Comment ne pas évoquer ce thème ? Verseau/Uranus : fraternité (Verseau) liberté (Uranus). Avec Pluton comme locataire qui imposera ses diktats, verrons-nous la liberté individuelle totalement sous contrôle pour pallier tout risque de contagion, de terreur voire de révolution sociale ? L’arrivée de Pluton en Verseau sous son versant sombre va ouvrir la voie à la cybercriminalité, au cyberterrorisme. Ce qui aura pour conséquence le développement de plus en plus accru de la sécurité. Limitant ainsi le champ des libertés individuelles par une emprise sécuritaire absolue. Autrement dit sous forme d’oxymore : Le monde des libertés imposées. Le tout pour notre bien-être et notre sécurité, ces deux mots clés que l’on ne cesse de nous asséner à longueur de temps. Une fraternité qui marcherait au pas. Neptune (la collectivité) sous la gouverne de Mars, donc, belliqueuse, tranchante et brutale. Une seule et unique ligne à suivre. La formule de Krishnamurti : « La vérité est un pays sans chemin » deviendrait : « La vérité est un pays avec un unique chemin, celui que l’on vous impose. » Mais précisément par voie de conséquence, cette liberté intérieure deviendrait essentielle et impérative.
N’oublions pas — comme je l’avais déjà mentionné — la formation du cycle Saturne Neptune le 24/7/2026 à 0° Bélier ! L’humanité vivra là un temps de transition fragile, névralgique.
Mais Neptune (l’irrationnel, le rêve…) et Saturne (le rationnel, la réalité…) totalement opposés dans leur symbolique peuvent aussi se compléter et s’apporter réciproquement la part manquante. Là aussi tout s’appuiera sur une prise de conscience et une coopération intelligente. Ce serait la concrétisation d’une merveilleuse utopie, d’un nouveau lieu de vie étant donné qu’utopie signifie « absence de lieu ». Le mot « utopie » fondé par Thomas More du titre éponyme de son livre. Auteur du 15è siècle né avec une conjonction Uranus Neptune conjoint Ascendant sextile Pluton conjoint MC. Un équilibre des forces animées d’une foi nouvelle. Comme les astres seront en harmonie, la probabilité qu’il en soit ainsi est grande selon la fameuse formule de la Table d’émeraude : « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut. »
EN GUISE DE CONCLUSION
Préparons-nous, l’humanité en a vu d’autres. L’espoir est au fond de la boîte de Pandore, ne l’oublions pas. Assisterons-nous au principe d’énantiodromie développé par C.G. Jung ? À savoir que toute chose arrivée à son extrême se précipite vers son contraire. Irons-nous jusqu’au point limite pour ramener les consciences à plus de sagesse et de réflexions ? J’ose espérer que nous n’irons pas jusque-là.
Personnellement, je persiste à croire en cette présence insondable, invisible, subtile en chaque homme, quel qu’il soit, et que l’on appelle : l’âme. C’est elle qui contient notre humanité. Notre mental peut être colonisé, pollué, manipulé, conditionné, etc. Mais l’âme, quant à elle, est au-delà des contingences du monde phénoménal, intouchable puisqu’elle réside au plus profond de soi et fait appel à l’intelligence du cœur sans laquelle rien n’est viable. Et c’est vers elle que nous devons tendre. Les textes sacrés, initiatiques disent qu’il faut abandonner, sortir du mental. C’est ce qui nous permettra de préserver notre fibre humaine dans un monde futur où la robotique, la haute technologie (transhumanisme) étendront leur pouvoir virtuel, comme le dit poétiquement Alain Damasio dans son livre « Vallée du silicium » : La matérialité du monde est une mélancolie désormais. Nous ne pouvons empêcher ce monde car il est déjà en place et nous en sommes tributaires. J’ai rédigé cet article à l’aide d’un ordinateur et devant moi se trouve un smartphone. Nier la présence de ce monde serait s’aveugler et ce n’est pas l’attitude des trois singes (ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire) qui nous aidera à comprendre et affronter ce monde futur.
Je pense aussi aux enfants qui naitront en 2025/26 sous ces harmonieuses configurations célestes. Ils auront 25 ans au mi-temps de ce siècle. Ce seront eux qui traceront de nouveaux horizons, marqueront la naissance d’une nouvelle civilisation, de ce nouveau paradigme que nous verrons poindre, ils auront tellement de défis à relever. Parviendrons-nous à les comprendre ? Oui et non, mais ce seront les bâtisseurs du monde futur. Sans omettre les générations antérieures nées à partir de 1998 avec la présence de Neptune et Uranus en Verseau puis dans la suite ceux de 2003 avec le passage d’Uranus en Poissons créant la réception mutuelle avec Neptune/Verseau. Il y aura la confluence de ses générations. Celles-ci sont déjà en route, discrètement avec des valeurs autres que celles du consumérisme à tout va. Elles portent en elles les clés d’une nouvelle forme de révolution qui ne dressera pas nécessairement des barricades matérielles, mais spirituelles, des barricades mystérieuses pour paraphraser le poète Maurice Blanchard. Oui, mystérieuses pour nous qui sommes les enfants du siècle dernier.
Puis, lorsque l’on sait qu’aujourd’hui encore des lettres du monde entier sont adressées à Arthur Rimbaud à Charleville-Mézières. Des enveloppes avec des collages, des dessins, des messages d’amour, de désespoirs envoyés par la voie/voix des airs au « voyageur aux semelles de vent » comme l’avait baptisé Verlaine. Savoir cela réconcilie avec « la vraie vie » et ça aucune Intelligence artificielle aucun pouvoir quel qu’il soit ne pourra nous le prendre, car l’âme, le sentiment en un mot « l’amour » c’est ce qui nous fonde dans notre « Liberté couleur d’homme » (André Breton).
Je conclurai mon intervention en citant Marguerite Duras. En 1985, dans un entretien télévisé, on lui avait posé cette curieuse question : En l’an 2000 où seront les réponses ? Voici ce qu’elle répondit :
Il n’y aura plus que ça… Le monde sera tel qu’il n’y aura plus que des réponses. Tous les textes seront des réponses en somme… Je crois que l’homme sera littéralement noyé dans l’information, dans une information constante. Sur son corps, sur son devenir corporel, sur sa santé, sur sa vie familiale, sur son salaire, sur son loisir… c’est pas loin du cauchemar… Il n’y aura plus personne pour lire… ils verront de la télévision, on aura des postes partout, dans la cuisine, les WC, dans le bureau, dans les rues, où sera-t-on tandis que l’on regarde la télévision ? On n’est pas seul. On ne voyagera plus, ce ne sera plus la peine de voyager. Quand on peut faire le tour du monde en 8 jours ou 15 jours, pourquoi le faire ? Dans le voyage, il y a le temps du voyage. C’est pas voir vite, c’est voir et vivre en même temps. Vivre du voyage ce ne sera plus possible. Tout sera bouché. Tout sera investi… Il restera la mer quand même. L’océan. Et puis la lecture… Les gens vont redécouvrir ça. Un homme un jour, relira et tout recommencera… On repassera par la gratuité. C’est-à-dire que les réponses à ce moment-là, elles seront moins écoutées. Cela commencera comme ça par une indiscipline, un risque pris par l’homme, envers lui-même, un jour il sera seul de nouveau, avec son malheur, et bonheur, mais qui lui viendront de lui-même. Peut-être que ceux qui se tireront de ce pas seront les héros de l’avenir ? C’est très possible. Espérons qu’il y en aura encore. Je me souviens avoir lu dans le livre d’un auteur allemand, dans l’entre deux guerre, je me souviens du titre : « Le dernier civil » de Ernst Glaeser. J’avais lu ça : que lorsque la liberté aurait déserté le monde, il resterait toujours un homme pour en rêver… je crois que c’est déjà commencé.
Préparons-nous, dès à présent, à cheminer à côté de cet homme.
Fabrice Pascaud
12/10/2024
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